romans d'ailleurs
The mousse wonderful time of year – Les thés meurtriers d'Oxford, T10 : Bûche et embûches de H.Y. Hanna
Où j'ai retrouvé Gemma Rose quelques jours avant Noël, aux prises avec un individu aux mains baladeuses dans la gare d'Oxford d'où le beau Devlin partait passer les fêtes avec sa mère.
Organisant le buffet d'une fête de Noël pour les enfants d'un village voisin, elle se retrouve coincée, avec les vieilles pies qui étaient venues entonner des chants de Noël, par une tempête de neige dans le manoir de Thurlby Hall, où déboule l'inconnu de la gare qui se trouve être, Ned, le fils perdu et présumé mort depuis 25 ans !
Ce qui advient quelques heures plus tard !
A la recherche de Muesli, son chat, qui s'est fait la belle pendant la nuit, Gemma découvre le cadavre de Ned dans la bibliothèque !
Les routes étant bloquées par la neige et une ligne électrique, Gemma se retrouve intronisée détective honoraire par le Chef de la police !
Elle interroge donc tour à tour les personnes présentes. Côté famille : le père, la sœur, le beau frère et le cousin de la victime, côté personnel : la cuisinière nouvellement arrivée, le chauffeur ...
Renvoyée chez elle avec les Vielles Pies dès l'arrivée de l'inspecteur en charge de l'affaire, elles poursuivront bien évidemment l'enquête, et c'est le jour de Noël, après un déjeuner dont la description mérite la lecture, qu'elles retourneront toutes les cinq au Manoir pour démasquer le coupable !
Une enquête bien menée et des fêtes de Noël toutes britanniques, organisée par la mère de Gemma pour les cousins américains de son époux !
Un opus moins classique que les précédents qui m'a bien divertie !
A suivre pour les deux tomes suivants qui m'attendent dans ma liseuse !
The dough must go on - Les thés meurtriers d'Oxford T9 : Crimes glacés de H.Y. HANNA
Où j'ai retrouvé Gemma Rose et son chat Muesli de retour à Oxford !
Grande avancée pour son business : Elle vient d'être choisie pour assurer les collations du concours 'De la Plèbe à la Célébrité' nouveau radio crochet organisé sur Oxford où participent quelques aspirantes locales à la gloire, dont les vieilles chouettes !
Mais tout ne va pas se dérouler tranquillement !
Gemma tombe par inadvertance sur le cadavre d'une participante dont le visage a été précipité dans un bain d'azote liquide ...
Bref, elle va encore participer à une enquête de police pilotée par son cher Devlin et nous profitons comme d'habitude à de charmantes promenades dans la si jolie petite ville étudiante !
Un cosy crime sans prétentions et des personnages attachants :)
Le tome 10 m'attend dans ma liseuse.
A suivre donc, bientôt !
Celle qui parle aux corbeaux de Melissa LUCASHENKO
Un roman commencé il y a plus de six mois, et dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer.
Repris à plusieurs reprises, j'étais un peu perdue entre le récit de Kerry et les réflexions d'une agente immobilière que je confondais l'une avec l'autre.
Puis l'agente immobilière et ses rêves de Sidney sont passés à l'arrière plan alors que Kerry, revenue dans la maison familiale étouffait dans l'ombre de sa mère, de son frère pique assiette et les râles du grand père dont l'agonie n'en finissait plus de durer.
Entre souvenirs amoureux de sa belle laissée foirer des braquages impossibles, réapparition d'un copain de lycée qui la fait frémir d'aise et jeune neveu qu'elle s'échine à dégourdir et à éloigner des écrans, Kerry semble s'engluer dans son village natal ...
Finalement aux trois quarts du livre, l'enterrement du grand père est le moment clé où tout se met en place, où les plaies des crimes laissés par les colons blancs commencent à se fermer en même temps qu'une vengeance inattendue se met en place !
Un roman un peu fouillis qui nécessite de se laisser bercer par la langue de Melissa Lucashenko, se laisser emporter par les histoires des ancêtres où corbeaux et requins portent encore le souvenir de leurs âmes et de leurs promesses d'antan.
Un peu trop onirique à mon goût, cependant.
Je remercie NetGalley et les Editions du Seuil qui m'ont offert cet ouvrage
#Cellequiparleauxcorbeaux #NetGalleyFrance
Objectif Zéro d'Anthony McCARTEN
Les dix participants au béta test de 'Fusion' ont deux heures pour disparaître des radars.
Si, au bout de trente jours, ils ne sont toujours pas repérés, ils remportent 3 millions de dollars.
Fusion a à sa disposition toutes les ressources de vidéosurveillance, accès aux transactions bancaires, aux données des assurances de santé, de suivi du trafic routier, aéroportuaire et naval, en gros à tout ce qui peut laisser une trace informatique.
Le programme doit à terme aider CIA Et FBI à empêcher tout acte nuisible à la sécurité intérieure.
Mais il doit être fiable, et les 10 participants doivent être retrouvés ...
Les moins préparés, les trop prévisibles sont retrouvés dans les premières heures qui suivent le top-départ ... Mais une des participantes va donner du fil a retordre aux organisateurs.
Un roman qui commence sans grandes surprises, mais au fil des chapitres, l'auteur surprend, par les choix de l'héroïne, puis à la moitié de roman par un rebondissement qui aurait pu tout remettre en question ...
Et jusqu'à la dernière page, le suspense est total !
Un roman lu dans le mois de sa sortie après que j'ai lu et entendu des avis dithyrambiques, notamment sur France Inter dans la chronique de Michel Abescat, 'Le polar sonne toujours deux fois'.
Un roman qui se dévore au fil d'un road trip dans l'Amérique profonde, celle des zones grises ou blanches.
Passionnant !
House-Girls Remember: Domestic Workers in Vanuatu de Margaret Rodman, Daniela Kraemer, Lissant Bolton, Jean Tarisesei
Cet essai est le résultats de travaux menés au Vanuatu pour rendre publique la vie des 'house-girls'.
Les house girls, des années 20 à aujourd'hui sont ces enfants ou pré-adolescentes indigènes qui partaient au services des familles expatriées d'origine américaine, française, canadienne ou australienne, mais aussi chinoise ou vietnamienne, envoyées du Tonkin pour exploiter champs de cocotiers ou de cacao.
Des travailleurs sociaux ont enregistré ces femmes et partagent leurs souvenirs dans ce recueil émouvant.
On y découvre la vie rude de ces jeunes femmes qui lavaient, cuisinaient, repassaient, faisaient le ménage et s'occupaient des enfants pendant que les missis ne faisaient rien et leur criaient dessus si le travail était mal fait (souvent par manque de formation : utilisation d'un fer à repasser électrique, méconnaissance du nyon qui fond si repassé, ...), sans oublier la prédation sexuelle de certains expatriés.
D'autres les considéraient commendes membres à par entière de leur famille, les invitant à leur table, cuisinant à leur côté, ou leur donnant des vêtements.
Bref, un essai passionnant qui me permet de cocher un pays supplémentaire dans on tour du monde virtuel du Chalenge Globe-trotter !
L'attaque du Calcutta - Darjeeling de Abir Mukherjee
Après 4 ans dans les tranchées, et le décès de sa jeune épouse de la grippe espagnole, le capitaine Wyndham, ancien de Scotland Yard, choisit de quitter le gris londonien pour l'humidité et la chaleur poisseuses de Calcutta !
Il est à peine arrivé et installé dans une pension aux fausses prétentions britanniques, notamment en matière de (mauvaise) cuisine qu'un haut fonctionnaire britannique est découvert égorgé dans une ruelle d'un quartier mal famé.
Dans le même temps, l'attaque du train postal Calcutta - Darjeeling, échoue faute d'y avoir trouvé l'argent attendu.
Wyndham, assisté de Banerjee, un sergent local diplômé de Cambridge (!), va mener une enquête rendue complexe par la ségrégation de fait entre britanniques et indiens, sous la haute surveillance et les bâtons dans les roues mis par les services secrets de sa gracieuse Majesté.
La révolte gronde entre entre volonté d'indépendance prônée par des adeptes de la non violence et attaques larvées menées par des groupes terroristes, vite réprimés par des militaires sur la défensive, ce qui ne facilite pas la tâche de notre duo d'enquêteurs mais réveille peu à peu la volonté de justice de Wyndham, empêtré dans son addiction aux opioïdes.
Avec une plume précise et emplie d'humour, Abir Mukherjee fait revivre une Calcutta très bien dépeinte où cohabitent riches villas en bord de rivière, terrains de golf aux pelouses vertes immaculées et taudis misérables, automobiles et rickshaws.
Ce roman passionnant aux personnages bien campés, aux descriptions détaillées qui nous plonge dans l'atmosphère étouffante d'un ville qui attend la mousson me donne grandement envie de me plonger rapidement dans la suite des enquêtes de Wyndham et Banerjee qui m'attendent dans ma liseuse.
a suivre, donc !
Le club des amateurs de romans policiers, tome 1 : Ils étaient sept de Christina Larmer
Alicia Finlay travaille à Sidney comme rédactrice pour des magazines spécialisés : Les plus beaux chatons, les meilleurs posters de Britney Spears ... job alimentaire bien sûr : sa passion lire des romans policiers, et relire ceux de la Reine du Crime, Agatha Christie, en sirotant des tasses de thé et savourant les gâteaux préparés par sa soeur et colocataire !
Après une expérience malheureuse dans un groupe de lecture très chic, elle décide de créer le sien en le spécialisant dans les romans policiers.
Ils furent donc sept (choisis minutieusement !) à se retrouver chez Alicia pour une première rencontre et un partage autour des 'Vacances d'Hercule Poirot'
LA sauce prend et rendez vous est pris pour une deuxième séance chez Barbara ... mais ....
S'ensuit une enquête digne du meilleur des Miss Marple ou des enquêtes d'Hercule Poirot !
Un cosy mystery des plus mystérieux avec une disparition, une partie de golf, des fausses pistes et un ensemble d'enquêteurs adorable !
Bref, ce premier tome est une réussite !
Cerise sur le gâteau : l'auteur est née en Papouasie et me permet de valider ce pays dans le cadre du challenge Globe Trotter !
A suivre .... il devrait y avoir 7 tomes !
Une cible parfaite – La première enquête de Drongo ex-agent du KGB de Tchinguiz Abdoullaiev
Un polar azerbaïdjanais, enfin d'un auteur azerbaïdjanais, nouvelle nationalité pour faire avancer mon challenge Globe trotter, je ne pouvais pas y résister
Sitôt vu, sitôt glissé dans ma liseuse, et sitôt lu pour un voyage trépidant à travers l'Europe sur les traces d'un oligarque russe coupable de détournements de fonds avec, à ses trousses, des barbouzes de tous les bords soviétiques.
Entre ex-agents du GRU (service de renseignements de l'Armée), ex membres du KGB, et gangsters de tous poils, il ne fait pas bon d'être en fuite , ni pour soi ni pour ses amis !
Un roman si foisonnant que j'ai failli m'y perdre, mais un dernier quart de l'ouvrage où tous les fils se mettent en place et composent un tableau peu reluisant de la Russie post-soviétique.
Des personnages attachants, qui me donnent envie de me plonger dans quelque temps dans les deux autres enquêtes de Drongo publiées chez l'Aube Noire.
Un auteur que je découvre et qui mérite le détour.
Big Daddy de Chahdortt DJAVANN
Un roman choisi pour son auteur, sans rien connaître de l'histoire !
Je ne pouvais pas passer à côté d'un auteur qui me permettrait de cocher la case 'Azerbaïdjan' dans le challenge Globe trotter !
Et je suis tombée sur un roman nord-américain !
L'héroïne est la fille d'une iranienne et d'un américain, dont l'enfance a été marquée par un double drame : l'accident mortel de son frère, fauché sous ses yeux par une voiture qui voulait éviter un chien et le suicide de sa mère le jour de son dixième anniversaire.
Elle a grandi dans des internats, ne voyant que rarement son père dont elle a suivi les traces devenant avocate, mais pénaliste, et refusant de le rejoindre dans son cabinet d'affaires !
Quadragénaire, divorcée, elle a décidé de devenir libraire.
Dans une première partie où je me suis un peu perdue, on la voit croiser la route d'un serial killer, qui la laisse tranquille puis s'intéresser au sort de Rudy, un gamin meurtrier.
Ils écrivent tous deux leurs histoires, deux récits de vie qui s'entrecroisent ; Tout jeune, Rudy a été recueilli par Big Daddy, voyou notoire qui s'est chargé de son éducation.
Apprentissage du tir sur cibles vivantes et humaines, assassinats en tous genres, jusqu'à ce jour où, à 13 ans Rudy a été arrêté, arme à la main, 5 cadavres autour de lui !
Un roman à l'écriture sèche et factuelle qui peine à donner de l'empathie envers les personnages. Exposé de faits, parfois horribles, mais sans qu'aucun affect ne transpire du récit, qui traîne en longueur jusqu'à la dernière partie.
Rudy sorti de prison, va vivre en accéléré et le rythme de la narration aura là de la peine à suivre le rythme trépidant de ses traversées des Etats-Unis ...
Un dernier chapitre étonnant clôture ce roman d'une excellente manière.
Bred, un roman qui ne mérite le détour que pour son dernier quart, mais quel quart !
La sterne rouge d'Anthonythasan JESUTHASAN
Inspiré de faits réels, ce roman raconte l'histoire d'Ala, petite fille qui a grandi aux confins de la jungle sri-lankaise dans un territoire où s'affrontent Tigres tamouls et milices cinghalaises.
D'une enfance à la violence omniprésente, entre un père perdu dans les fumées du cannabis, et une mère qui travaille (trop et trop loin) dans une pharmacie, on voit la petite fille, souvent seule, être la proie de vieillards lubriques.
L'assassinat du frère d'Ala brise la famille, un tsunami balaie une partie des survivants, et Ala, qui tente malgré tour de poursuivre des études secondaires se retrouve embringuée chez les Tigres Tamouls où elle apprendra le maniement des armes, endurcira son corps et deviendra membre des troupes d'élite et secrétaire du Chef, dont elle tombe amoureuse !
Choisie pour un attentat-suicide, qui sera annulé au dernier moment, Ala sera condamnée à 300 ans de prison.
Et c'est de sa prison qu'elle noircit des feuilles et des feuilles de papier récit de sa vie, de cette vie de torture, de brimades et de souffrances.
Un roman dur, très dur, très violent qui donne à voir des traditions et coutumes tamouls, des croyances populaires, la crainte des sorcières, la pesanteur des traditions et les oppositions sanguinaires entre ethnies rivales.
Trop de violence, dès le début du roman pour que j'arrive à éprouver de l'empathie pour l'héroïne, qui de mauvais choix en acceptation sans borne, ne pouvait, malgré sa résistance physique et sa résilience, avoir un autre sort.
Je remercie Babelio et les Editions Zulma pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse Critique de janvier 2022.
