romans d'amerique du nord
Le dernier secret du Vatican de Steve Berry
Cela fait très longtemps que je n'avais pas lu de roman de Ste ve Berry, une bonne dizaine d'années si j'en crois mon blog !
J'en avais gardé un souvenir de thriller au rythme assez vif , avec mise à disposition de tout outil, véhicule ou personnel permettant d'assurer le bon déroulement de missions secrètes donnant le beau rôle à des ressortissants américains.
Cet opus de marre à quelques jours du début du conclave devant designer un nouveau pape.
Un prétendant au trône cherche à remettre la main sur des documents top secrets qui pourraient remettre en cause les fondements de l'église catholique
Dans le même temps, les services secrets britanniques cherchent à empêcher la divulgation de lettres de Churchill à Mussolini évoquant le sort de l'île de Malte.
Et pour pimenter le tout, une branche armée et secrète des chevaliers de Malte cherche à conserver l'ensemble de ces documents.
Cotton Malone, désormais retraité de la Division Magellan, s'est reconverti dans le négoce de livres anciens mais ne rechigne pas à assurer des missions de terrain si elles sont bien rémunérées. Il assiste les anglais pour retrouver les courriers de Churchill ….
Des courses poursuites, des maltais pas très fiables, des hélicoptères, des jets privés, de nombreuses bagarres où l'hémoglobine coule à flots, quelques références historiques, beaucoup de délayage …et de nombreuses invraisemblances.
Bref, je me suis ennuyée, je n'ai pas réussi à adhérer au récit où j'ai eu l'impression que l'auteur avait tenté d'assembler les pièces d'un puzzle d'en récits distincts.
Dommage !
Cette lecture me permet de remplir l'objectif de cette semaine d'un de mes challenges de lecture (livre d'un auteur américain, si possible de plus de 400 pages
Les idéalistes de Kristopher JANSMA
Professeur d'histoire dans une université publique, le narrateur tout juste viré, rejoint l'équipe de campagne d'une jeune femme, Peggy Ruiz,mariée à un joueur de baseball, et candidate a la chambre des Représentants.
Il y retrouve Waldo Woodson, responsable de la rédaction des discours de la candidate.
Waldo excelle dans sa fonction. Il n'a pas son pareil pour absorber les anecdotes racontées par le public des meetings, des groupes de parole dans lesquels il s'incruste. Il s'approprie ces tranches de vie, les digère les incorpore dans les discours, les attribuant à Peggy Ruiz.
Le narrateur est sous le charme, entraîné par le charisme de Waldo au point de délaisser sa jeune épouse et ses propres difficultés émotives suite au suicide de son père …
Mais la flamboyante de Waldo pourra-t-elle durer ?
Dans la dernière partie du roman, 7 ans plus tard, on retrouve le narrateur, devenu écrivain, apaisé et portant un regard lucide sur cette anne mouvementée.
Il rencontre les différents protagonistes de l'époque pour rédiger le roman qu'on vient de lire.
Un roman au rythme tour à tour lent et rapide qui donne à voir les dessous d'une campagne électorale, la dévotion des militants et les failles des candidats.
Un roman qui fait de nombreuses références aux discours qui ont marqué l'histoire américaine (et qui rend hommage aux véritables auteurs de ces discours) de ceux de Roosevelt à Obama, en passant par Reagan et Kennedy.
Un roman un peu trop lent à mon goût, mais attachant et qui mérite le détour
Je remercie Netgalley et les éditions du Cherche-Midi qui m'ont adressé cet ouvrage
#LesIdealistes #NetGalleyFrance
Une histoire vraie d'Erik Larson
Un titre banal, mais un sous titre bien plus évocateur : Au cœur de la plus meurtrière catastrophe naturelle de l’histoire américaine !
Galveston, petite ville balnéaire sur le Golfe du Mexique, à quelques dizaines de kilomètres de Houston, a connu en septembre 1900, la rage d'un ouragan dépassant tout ce qui avait été enregistré jusque là, et même depuis.
Pourtant, quand Isaac cline, médecin météorologue avait été nomme responsable du bureau de la météo à Galveston, il avait déclaré que l'île de Galveston, protégée du Golfe par sa baie, était à l'abri de toute tempête ...
Eric Larson nous offre un roman extrêmement détaillé sur la vie d'Isaac (et sa rivalité avec son frère Joseph) et le déroulé de cette tempête.
Née d'un battement d'aile de papillon au dessus de l'Afrique, nourrie en sa base de la chaleur des océans et refroidie en son sommet par des vents glacial, elle grossira peu à peu et dévastera dans un premier temps, l'île de Cuba.
Mais au lieu de partir vers le nord, comme la majorité de ces événements climatiques, elle filera plein ouest, traversera la Floride et grossie des eaux du Golfe du Mexique s'abattra sur Galveston un samedi funeste !
Grâce à des documents d'archives, messages télégraphiques, compte rendus et photographies, l'auteur nous fait vivre cette tempête de l'intérieur pointant les erreurs humaines qui ont coûté tant de vies : il n'y a pas d'ouragan aux USA, les messages de Cuba n'ont pas été jugés suffisamment scientifiques, l'eau ne montera pas de plus de deux mètres, le centre ville est à l'abri ...
Un roman passionnant !
J'ai visité Galveston à deux reprises.
La première fois, en 2008, nous nous étions promenés sur la promenade de front de mer, admirant les belles maisons, la jetée et sa grande roue aux faux airs de Brighton ... Quelques semaines plus tard, l'ouragan Ike venait frapper la ville ...
En 2014, la ville était reconstruite, plus moderne, sans sa jetée qui défiait la mer et ... avec beaucoup moins de charme !
La chance d'une vie de John Grisham
Ah John Grisham ! Un de mes auteurs préférés des années 90 du siècle dernier qui avait fait sensation avec ses thrillers juridiques bien menés, et au suspense bien distillé.
Mes dernières lectures m'ont un peu déçue : moins de suspense, plus de droit ...
Avec celui là je suis mitigée : pas fan de basket, je suis passée côté des interminables descriptions de gestes techniques et de parties de basket, mais, j'avoue avoir été intéressée par la ténacité du jeune Samuel Sooleymon, originaire du Soudan, repéré par un renifleur de stars en herbe qui va tenter sa chance sur le circuit universitaire américain.
Bon il faut bien rajouter dans le pathos, donc le village des parents est attaqué par la guerilla, le père et la sœur y laissent leur vie et la mère aboutit dans un camp de réfugiés.
Pendant ce temps, Sooleymon s'entraîne, grandit, prend des forces, charme tout le monde par sa gentillesse, sa joie de vivre et son beau sourire...
Mais ce n'est pas un conte de fées et le prodige s'éteint tragiquement (trop !)
Bref un roman globalement décevant mais a prose fluide de John Grisham et de son traducteur m'a entraînée à lire ce roman jusqu'au bout ... mais je ne sais pas si j'en lirai d'autres de sitôt !
Je remercie NetGalley et les Editions Jean Claude Lattès qui m'ont fait parvenir cet ouvrage
#Lachancedunevie #NetGalleyFrance
Arpenter la nuit de Leila Mottley
Kiara, 17 ans, vit avec son frère Marcus dans un immeuble délabré d'East Oakland dont le propriétaire va augmenter les loyers.
Ils vivent seuls et sans ressources depuis la mort de leur père et le départ de leur mère suite au drame qui a brisé leur famille et que l'auteur va nous dévoiler peu à peu.
Marcus, tout à son rêve de devenir un rappeur célèbre laisse Kiara se débrouiller seule, de menus larcins à l'aide de ses copines, elle se retrouve glisser dans le tapinage et sous la coupe de policiers qui abusent d'elle sans contrepartie financière, but premier de l'activité.
Inspiré d'une histoire vraie, Leila Mottley, à peine plus âgée que son héroïne nous décrit la longue descente puis la remontée, grâce à une policière et une avocate qui vont l'accompagner jusqu'au procès.
Un roman brut sans fioritures, mais empli de la tendresse qu'éprouve l'auteur pour ses personnages abandonnés de tous et qui font ce qu'ils peuvent pour survivre, pour grappiller de quoi subsister.
Un roman qui tranche avec le misérabilisme général, avec une héroïne si forte malgré sa jeunesse, une femme sur qui les abus glissent sans la briser.
Un roman qui décrit la face pauvre de la Californie : Oakland, c'est juste de l'autre côté de la baie de San Francisco, mais pour Keira, voir la mer, sentir la brume marine, c'est déjà sentir la liberté.
Un très beau libre, dur et profond.
Une auteur qui vient de brillamment réussir son premier roman ...
A quand le prochain ?
Give unto others de Donna Leon
Et voilà !
Je viens de terminer la lecture de la dernière enquête de Guido Brunetti parue à ce jour !
Bien dans la lignée des derniers tomes, cette enquête répond à la demande d'une voisine d'enfance de Guido, qui s'interroge sur les agissements de son gendre, suite à une confidence de sa fille.
S'ensuit, une enquête tortueuse, dans une Venise qui se remet difficilement des confinements liés au COVID, et qui, en l'absence de touristes à arnaquer, offre beaucoup de temps libre à ses enquêteurs ...
Malgré leurs réticences initiales, Vianello, la signorina Elettra vont aider Brunetti dans ses recherches ...
Mais le tour final de cette affaire m'a laissé un goût amer !
Cette enquête ondule entement et met au jour des malversations financières, l'abus de faiblesse sur un vieil amiral, une pincée de corruption et beaucoup de jalousie.
Les travers de l'âme humaine si bien partagés ...
Depuis le début de cette année, j'ai aimé ces retrouvailles avec Guido , Paola, et leurs enfants, entre lecture des grands auteurs antiques et littérature victorienne, où on retrouve des traces des tourments actuels.
Même si la qualité des romans a bien baissé au fil des années, je retrouvais les personnages comme de vieux amis ...
Il me faut maintenant attendre l'année prochaine, avec la publication du prochain opus.
Si Donna Leon lui donne la vie !
Circé de Madeline Miller
Circé, fille d'Hélios, dieu du soleil, et d'une nymphe est surtout connue par l'Odyssée, quand Ulysse accoste sur son île et où elle l'ensorcelle après avoir transformé ses coéquipiers en pourceaux.
Madeline Miller nous offre dans ce roman l'autobiographie de Circé, petite fille dont tout le monde se moque à cause de sa voix éraillée (en fait, une voix humaine), petite fille au grand cœur (elle a essayé de soulager les souffrances de Prométhée !) , mais petite fille qui un jour s'est vengée de Scylla, la pire de ses tortionnaires, en lui jetant le sort qui la transforma en hydre aux multiples pattes et têtes.
Pour punir Circé, les dieux de l'Olympe l'exilent sur une île, loin de tout.
Pendant des années son seul visiteur sera Hermès qui lui racontera les potins de l'Olympe et d'ailleurs.
Profitant de son immortalité, Circé, l'ensorceleuse, première des sorcières, teste toutes ses concoctions pour les rendre plus efficaces, bénéfiques ou mortelles ...
Au fil des siècles elle rencontrera Dédale et Minos, assistera sa sœur à accoucher du Minotaure, admirera les dons de danseuse d'Ariane, aidera Médée à fuir avec Jason, mais son grand amour sera Ulysse ...
Le roman s'achève quand elle quitte son île , la laissant aux bons soins d'une autre héroïne de l'Antiquité ...
Un roman bien écrit et bien traduit, qui rend Circé très contemporaine : une femme libre, disposant de pouvoirs dont elle use contre les hommes qui lui manquent de respect !
J'ai apprécié ce roman, bonne lecture d'été, divertissante qui permet, en outre, de réviser bon nombre d'histoires de la mythologie grecque et autres récits homériques.
Transient Desires de Donna Leon
Retour à Venise avec le commissaire Brunetti pour une enquête tout e en douceur, non dits et réflexions ...
Deux jeunes filles sont retrouvées grièvement blessées devant l'entrée de l'hôpital de Venises, abandonnées par deux jeunes hommes qui seront retrouvés dès le lendemain, mais qui affirment avoir appelé les secours en sonnant à la porte.
Pas de chance : la sonnette a été désactivée suite à son appui intempestif par des plaisantins. Heureusement pour elles, les jeunes américaines seront trouvées par un promeneur quelques temps plus tard, toujours en vie, bien que très amochées.
L'interview des jeunes gens par la police les disculpera pour cette affaire mais mettra peu à peu au jour des faits bien plus graves.
Dans une Venise un peu délaissée par les touristes en ces semaines post pandémie, Donna Leon met au jours les travers de l'âme humaine, appât du gain et combines illicites.
Un roman en demi-teintes, une ambiance que j'ai plaisir à retrouver tout comme cette famille si attachante. Les relations entre nordistes et sudistes sont de nouveau sur le devant de la scène, l'opposition 'naturelle' entre vénitiens et napolitains de plus en plus évoquée au fil des relations entre Brunetti et sa nouvelle collègue, quii, dans ce roman, montre toute la subtilité des relations dans la grande vile du sud !
Un dernier roman m'attend dans ma liseuse, le dernier paru à ce jour. J'espère qu'il y en aura d'autres !
Come find me de Megan Miranda
Dans une petite ville de Virginie, Kennedy, 16 ans, vit avec son oncle Joe, doctorant dans l'université voisine, suite au drame qui a brisé sa famille. Elle cherche à reprendre les recherches de son frère, sur les signaux extraterrestres.
Dans la ville voisine de Caroline du Nord, Nolan, un jeune lycéen, n'en put plus de voir ses parents transformer leur maison en QG de recherches de son frère aîné disparu depuis 6 mois.
Au fil d'enregistrements atypiques, les deux ados se retrouveront sur des forums puis IRL et mettront leurs forces et leurs réseaux en commun pour tenter d'élucider ces deux mystères.
Un roman lent, très lent dans sa première grosse moitié, mais qui est devenu passionnant dès lors que le rythme s'est accéléré, et que les deux héros ont commencé à assembler les morceaux décousus du patchwork de leurs enquêtes.
Un roman qui aurait vraiment mérité d'aller plus rapidement au cœur du sujet, notamment en ce qui concerne le drame qui a touché Kennedy .
Je remercie Babelio et les éditions Bayard qui m'ont adressé cet ouvrage dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée.
The night fire de Michael Connelly
Nouvelle enquête qui réunit Renée Balard et Harry Bosch, et même un peu Michael Haller !
Harry sert d'enquêteur à son demi-frère avocat Michael Haller et les preuves retrouvées, disculpent, pendant son procès, le suspect n°1 du meurtre d'un juge.
Lors d'un quart de nuit de Renée Ballard, un SDF est retrouvé carbonisé après l'incendie de son campement de fortune : négligence, incendie criminel ? Les services de pompiers de Los Angeles prennent le relai, et le Commissaire Olivas, âme damnée de Renée, supervise les relations entre police et Pompiers.
Après le décès d'un de ses anciens coéquipiers depuis longtemps à la retraite, Harry récupère auprès de la veuve, le dossier d'un meurtre qui n'a jamais été résolu.
Comme toujours dans les romans de Michael Connelly, on découvrira peu à peu les liens qui unissent ces trois dossiers, et au terme d'une enquête au cordeau, es deux détectives hors normes élucideront cold case et affaires mal engagées.
Un roman rondement mené, avec une écriture toujours efficace, des personnages qui se bonifient avec le temps et dont les relations parfois tendues s'apaisent.
Un auteur qui ne me déçoit jamais ...
Et bientôt, je me plongerai dans un autre de ses romans !
