Où est bébé lapin ? de Ingela P. Arrhenius
Un joli petit livre pour débusquer les petits animaux qui se cachent sous des rabats de feutrine sur les pages de droite de ce joli album.
Le lapereau est sous l'herbe verte, le caneton sous la coquille d'œuf, toute blanche ...
Et en dernière page, le bébé se découvre dans un miroir
Un charmant petit livre où ma petite fille et moi avons bien joué à 'coucou - caché' mais qui permettra dans quelque temps de l'initier aux couleurs.
Livre évolutif donc, aux dessins tout tendres
Les images de Lou et Mouf : La mer de JEanne Ashbé
Un petit livre au format carré pour raconter à bébé l'histoire de Lou qui amène son doudou Mouf sur la plage.
Château de sable, marée montante, petit crabe et filet aux crevettes permettent de broder des histoires, l'album ne comportant que des images.
Un petit livre aux couleurs pastels, que j'ai lu à ma petite fille pendant nos vacances malouines tout en regardant la plage et la mer, de l'autre côté de la baie vitrée
A reprendre, l'année prochaine, quand elle sera plus grande!
Rue de Babylone suivi de Les grecs de Jean Marie Besset
J'ai toujours trouvé difficile de lire un auteur que je connaissais personnellement. Souvent, d'ailleurs, je n'ai pas pu lire leur livre en entier - trop de souvenirs me liant à la personne ou un déphasage net entre mes souvenirs et leurs écrits.
Cela faisait plusieurs années que je tournais autour des pièces de Jean Marie Besset*.
La première des deux pièces de cet ouvrage, 'Rue de Babylone', réunit les trois composantes d'une tragédie classique : un seul lieu (le hall d'un immeuble de la rue de Babylone), un seul jour (ici, quelques heures d'une nuit), un seul fait (une histoire d'hommes, d'une femme et d'amour).
Tard dans la nuit, un SDF pénètre dans le hall d'un immeuble, suivant un résident, il lui demande les 70 centimes qu'il lui manquent pour un dernier achat chez l'épicier du coin.
Leur conversation démarre, et peu à peu, ils échangent sur leurs vies.
Il partagent le repas froid laissé par l'épouse du résident, pour son mari, directeur de journal. la conversation se poursuit, le SDF abat ses cartes ...
Une pièce au déroulement impeccable et à la fin dont je ne m'était pas douté une minute !
Une belle réussite. Et même l'envie de la voir sur scène !
Je n'ai, par contre, pas du tout adhéré à la seconde pièce de ce recueil, 'Les grecs'.
*J'ai côtoyé l'auteur pendant 4 ans, en prépa d'abord, puis pendant notre scolarité en Ecole de Commerce.
Le jour et l'heure de Carole Fives
Connaître le jour et l'heure de sa mort, c'est possible, quand on choisit le suicide assisté comme Edith.
Son dernier voyage Edith a choisi de le partager avec Simon son mari et leurs quatre enfants.
Ils se sont retrouvés à Lyon, à la gare de la Part-Dieu, et comme avant, lorsque les enfants étaient petits, ils ont embarqué dans la même voiture, les parents devant et les quatre enfants se serrant à l'arrière, direction Bâle où le rendez vous était pris pour le lendemain.
Un voyage de quelques heures où chacun d'eux - sauf Edith - passera sa vie en revue, fera un point sur son métier, son couple, quelques faits marquants...
Simon se remémorera les moments heureux de sa vie avec Edith, sachant qu'elle continuera de l'accompagner dans ses pensées de tous les jours, où leurs conversations se poursuivront.
Certains des enfants ont déjà coupé le cordon, à leur départ de la maison, d'autres s'interrogent encore sur l'après de leurs vies sans leur mère.
Un roman pudique et bouleversant.
Une auteur qui me touche par chacun de ses romans et qui là, appuie sur un point sensible.
De la conversation de Theodore Zeldin
Ah les challenges de lecture !
Ils m'ont fait découvrir quelques pépites, et des vraies nullités, ils m'ont fait voyager ou, comme ici retrouver un auteur beaucoup apprécié dans les années 80 du siècle dernier avec son histoire (très érudite) des passions françaises.
Ici, c'est l'initiale de son nom qui m'a fait le choisir, tout comme la longueur de cet essai qui vont me permettre, de boucler mon challenge ABC, d'avancer sur le Riquiquis et le Non-fiction ! Trois en un donc !
Cet ouvrage est construit à partir d'entretiens radiophoniques diffusés sur Radio 4, une des stations de la BBC, où Theodore Zeldin regrettait la disparition progressive de l'art de la conversation et donnait des 'recettes' pour le réactiver.
Tant dans les conversations amoureuse, où il évoque l'art de séduire en discoursant, partageant des points de vue et apprenant à se connaître.
Il regrette également l'évolution de la forme des wagon de chemin de fer, qui alignant les passagers deux par deux, ou par quatre, ont supprimé toute possibilité de discourir avec ses voisins impromptus. Il envie les trains américains et leurs vastes espaces déambulatoires, leurs bars où les passagers peuvent se retrouver pour échanger ...
Que penserait aujourd'hui l'auteur de notre vie sur portables, chacun dans son entre-soi ?
Patate le dragon, T1 : Le dragon qui se regardait le nombril suivi d'une autre histoire de Stéphanie Léon
Patate le dragon est un gentil dragon qui adore passer ses journées, tranquille, à se regarder le nombril qu'il a fort joli ....
Il aurait bien continuer de passer sa vie ainsi mais un beau jour Quenouille le mouton vint le déranger.
L'indifférence de Patate n'y fit rien : Quenouille a continué de le solliciter jusqu'à ce que Patate craque et joue avec lui, découvrant tout un monde au-delà de son nombril . Et puis ....Patate apprit à tricoter et confectionna une écharpe, puis un pull, puis des couvertures ...
Un gentil petit livre très bien illustré par l'auteur qui montre les bienfaits de repousser ses limites, sortir de sa zone de confort, s'ouvrir à l'autre et à la différence !
Il me tarde que ma petite fille grandisse pour que je lui lise cette histoire.
Je remercie Babelio et les Editions Pourpenser qui m'ont offert cet ouvrage dans le cadre de la dernière opération Masse Critique de Babelio.
Le diplôme d'Amaury Barthet
Guillaume végète dans un collège de banlieue où il enseigne l'histoire géo à des ados sans avenir et s'ennuie à son tour avec sa compagne qui ne fait que râler.
Au début des vacances d'été, il s'inscrit dans la salle de gym du quartier et, incapable de se servir des machines, se fait aider par Nadia, une jeune beurette, vendeuse chez Zara, après quelques années de fac qui ne lui ont ouvert que les portes de l'ANPE.
La trouvant bien trop intelligente pour végéter dans un tel emploi faute du diplôme nécessaire, il décide de lui offrir un diplôme d'HEC, en falsifiant celui de son frère.
Un coup de pouce de ce dernier et Nadia se retrouve propulsée directrice RSE d'Accor, et poursuit une belle carrière jusqu'au jour où tout s'effondre ...
Un roman bien construit, bien écrit qui pointe du doigt l'obligation française du diplôme, sésame codifié et indispensable pour accéder à un emploi. Les compétences importent peu, sauf rares exceptions, le diplôme et l'entregent sont plus que nécessaires !
Un roman qui offre de belles figures féminines, fortes, ambitieuses, menant bien leur barque, contrairement à Guillaume qui se laisse aller, les trompe, se fourvoie et est l'instrument de leur chute.
Un premier roman d'un auteur à suivre !
Ne me remerciez pas ! de Martial Caroff
Je n'ai jamais été déçue par les romans primés par le Quai des Orfèvres. Le récipiendaire 2024 ne fait pas exception à la règle !
Tout commence dans un amphi de fac, où le professeur expert en géologie et spécialiste des diatomites, bafouille, puis s'effondre en plein cours.
Empoisonnement aux diatomées, conclut le légiste. Le défunt étant un amateur de fruits de mer qui en consommait plusieurs fois par semaine, la vengeance des algues ferait presque sourire ... Mais la quantité retrouvée porte indubitablement la marque d'un assassin particulièrement retors.
Le 36 est chargé de l'affaire, et interroge autant que faire se peut l'entourage du chercheur, collègues, étudiants, thésards, Directrice qui dressent un portrait peu reluisant du personnage : imbu de lui même, couchant avec ses élèves féminines, et n'hésitant pas à s'approprier les travaux de ses collaborateurs voire de ses pairs !
Bref, tous ou presque ont un mobile.
Comme il se doit, après de nombreux rebondissements où on voit les suspects décéder les uns après les autres, les enquêteurs mettront la main sur le coupable, après une enquête à l'ancienne ... pas d'ADN laissé sur les scènes de crime, pas de suivi téléphonique des déplacements des suspects qui se trouvent presue toujours tous dans le même labo !
Une enquête à l'ancienne donc, avec des enquêteurs toujours basés quai des Orfèvres et non au Bastion, qui renforce le choix de l'auteur d'éviter toute police trop scientifique.
Un roman qui m'a donné envie de découvrir les autres productions de l'auteur.
A suivre, donc !
Un jour, tu paieras de Pétronille Rostagnat
Ma lecture de ce roman a démarré de façon un peu troublante quand j'ai découvert, dès les premières pages que je partageais le même nom de naissance que l'héroïne, avocate au pénal, puis que son client habitait dans la toute petite rue parisienne où ma fille vivait il y a quelques années !
Mathieu brillant étudiant en médecine a été découvert, les mains ensanglantées, près du cadavre de deux de ses amies.
Dans une forêt d'Ile de France, une jeune femme est découverte à moitié morte, et végète depuis quelques semaines dans une chambre d'hôpital, où équipes médicales se relaient à son chevet, tout comme ses parents.
Pauline Carel , commise d'office à la défense de Mathieu a déjà un bon palmarès, obtenant des acquittements improbables. Fidèle à sa réputation elle va tout faire pour l'innocenter.
Un roman où les rebondissements sont multiples, où le passé tenu secret de Pauline (sur ses origines, sa famille, son enfance) commence à intriguer un de ses patrons, où la police trouve bizarre l'accumulation des décès dans ses acquittés ....
Bref, un roman complexe à souhaits où l'écriture vive et rapide de Pétronille Rostagnat emporte et fait filer très vite les 288 pages !
Bref, cette auteur, découverte cette année, me plaît de plus en plus !
Le vingt-et-unième cas d'Håkan NESSER
Janek Mitter se réveille un matin cuvant une gueule de bois carabinée et passant dans la salle de bains il y découvre sa femme, noyée dans la baignoire.
Sauf qu'il n'a aucun souvenir de la soirée de la veille !
Il contacte la police, et, suspect idéal, il est placé en garde à vue par le commissaire van Veeteren !
Dans une enquête qui oscille entre les doutes de l'accusé, le passé assez trouble de l'épouse décédée, et des cadavres qui semblent se multiplier, le commissaire Van Veetern déroule ses méthodes à la Maigret enquêtant, interrogeant collègues, anciennes amies et famille de la victime n'hésitant pas à parcourir en tous sens le pays imaginaire de l'intrigue qui ressemble bien plus aux Pays -Bas qu'à la Suède où vit l'auteur.
Dans ce roman assez lent - mais en 1997, pas de localisation GPS, ni d'analyses ADN pour aider à la résolution des crimes, juste des entretiens et des déductions.
Un roman sur lequel j'ai traîné mais qui mérite cependant le détour.
