romans du nord
Tant que dure ta colère d'Asa LARSSON
Après avoir lu Kiruna, ... il fallait bien que j'y retourne :)
Justement ma réservation du dernier opus d'Asa Larsson était arrivée à la médiathèque.
Je me suis donc régalée avec cette quatrième enquête de Rebecka Martinsson, procureur(e) au nord du nord de la Suède !
Cette fois, c'est elle qui dirige l'enquête, délogeant peu à peu Anna Maria encore empêtrée dans les suites de sa dernière enquête.
Cette fois, elles sont à la recherche des meurtriers d'une jeune fille noyée dont le cadavre vient d'être retrouvé dans une ricvière
Une enquête qui fera resurgir les mauvaises heures de l'hiver de 1943, et des secrets trop enfois.
Un roman qui aurait mérité d'être un peu plus fouillé dans ses aspects historiques, mais un roman que j'ai pris du plaisir à lire ...
De toutes façons, j'aime bien les personnages récurrents ET les romans nordiques ! Deux bonnes raisons pour apprécier celui-là !
Millenium 5 - La fille qui rendait coup pour coup de David Lagercrantz
Où on retrouve Michael Blomkvist et Lisbeth Salander :)
Avec Lisbeth en prison où elle s'est fait une nouvelle ennemie et où elle a choisi une nouvelle protégée
Un roman que j'ai lu avec plaisir, me baladant avec les personnages dans les rues de Stockholm, retrouvant personanges principaux et secondaires déjà croisés dans les romans précédents.
Un récit bien rythmé sans être trop rapide, l'auteur prend le temps de poser les actions, les personnages et apporte juste le suspense et les retournements nécessaires pour que ce roman ne soit une n-ième variation sur le thème des jumeaux.
Bref ... le tome 6 sort ces jours-ci et je pourrais bien m'y plonger rapidement !
L'Unité Alphabet de Jussi Adler Olsen
alors qu'habituellement, je dévore les romans de Jussi Adler OLsen, me régalant des enquêtes du département V aux personnages atypiques et si attachants, dont les bons mots égalent les bourdes tout en élucidant en finesse et justesse ces cold cases qu'on veut bien leur abandonner ...
Mais l'Unité Alphabet n'était pas une enquête du département V, mais l'unité psychiatrique d'un hôpital militaire où militaires de haut rang et officiers SS, blessés sur le front de l'est étaient enfermés pour subir des traitements expérimentaux avant d'être réexpédiés au front !
C'est là que se retrouvent deux amis britanniques : Bryan et James dont l'avion a été abattu et qui ont pris l'identité de soldats transportés dans le train où ils s'étaient cachés ...
Bryan a simulé la folie puis à réussi à s'évader se promettant de revenir chercher James ...
Mais malgré ses recherches, il ne l'a jamais retrouvé jusqu'à 1972 et les JO de Munich où, consultant de l'équipe britannique, il va revenir en Bavière, sur les lieux de leur enfermement ...
Premier roman de Jussi Adler-Olsen, j'ai trouvé très très longue la première partie du roman avec la descriptions des mauvais traitements infligés aux malades et en particulier à James, servant de souffre-douleur aux patients simulateurs ...
A l'inverse le récit des événements de 1972 est traité très rapidement avant une conclusion un peu tirée par les cheveux ...
Je vais oublier ce premier roman et attendre ... la prochaine enquête du département V !
La femme de l'ombre d'Arnaldur INDRIDASON
Au printemps 1943, l'Islande a troqué l'occupation nazie pour celle des troupes alliées qui ont installé des camps dans tout le pays.
La cohabitation avec la population locale, globalement très pauvre, se passe assez mal, avec de nombreuses frictions entre soldats et jeunes femmes (voire très jeunes filles) ...
On retrouve dans ce deuxième opus de la trilogie des Ombres le duo d'enquêteurs composé de Flovent, de la police criminelle islandaise, et Thorson, canadien d'origine islandaise, qui appartient à la police militaire.
Dans ce roman un peu confus, ils cherchent à élucider deux meurtres l'un d'un jeune garçon tabassé à mort à la sortie d'un bar et celle d'un moyé bourré d'analgésiques ...
Un roman qui donne à voir également le retour au pays des islandais partis gagner leur vie dans les pays scandinaves et que l'Esja, un bateau spécialement affrété, rapatria dans leur île.
Un roman assez sombre où l'Islande n'est pas la belle île sauvage décrite dans les guides de voyage d'aujourd'hui, mais un pays rude, aux paysages volcaniques semés d'embûches de crevasses et de périls, aux habitants taiseux et fermés aux étrangers ...
Le troisième volet m'attend déjà ... même si je préfère nettement les enquêtes contemporaines mettant en scène le commissaire Erlendur ou son adjointe Elinborg.
A suivre !
Libre comme l'air de Sara Lovestam
J'ai découvert Sara LOVESTAM et son héros, Kouplan, son détective privé sans papier avec "A chacun sa vérité", en janvier. En février, je me suis plongée avec délices dans "Ca ne coûte rien de demander" qui nous permettait de pénétrer davantage dans l'intimité de Kouplan, de découvrir son passé iranien.
Avec ce nouvel opus de ce qui devrait être une tétralogie, on le suit dans une nouvelle enquête qui consiste à déterminer si Hakan, un avocat d'affaires est, ou non infidèle ...
Avec des méthodes minimales, une carte de transport, sa méthode bien à lui de faire du porte à porte en quémandant des bouteilles à rapporter à la consigne, il découvrira ce qu'il en est.
Un roman bien plus abouti que les précédents qui nous permet de suivre ce héros sympathique et débrouillard, d'en apprendre davantage sur sa vie mais aussi sur les conditions de son ancienne vie en Iran ...
Un portrait réussi de la vie dans les banlieues suédoises, sur la condition des sdf de Stockholm, sans pathos ni misérabilisme.
Merci à Babelio de m'avoir fait parvenir ce roman dans le cadre de sa dernière opération Masse critique.
Le prénom de mon oncle de Marjolijn VAN HEEMSTRA
Depuis toujours, Marjolijn a pensé donner à son premier fils le prénom de son grand oncle Frans, célèbre dans la famille comme un héros de l'après-guerre. Elle porte d’ailleurs à son majeur, la chevalière de Frans que sa grand-mère lui a donnée, en lui demandant cet engagement de perpétuer le prénom de son frère.
Ce roman nous la présente enceinte de son premier enfant, et chaque chapitre porte le compte à rebours jusqu'au terme de sa grossesse.
Mais avant de donner ce prénom à son enfant à naître, elle veut en savoir davantage sur la réalité des actes de ce grand-oncle, sur l’histoire de ses faits devenus mythiques.
Ne serait-ce que pour savoir si cet héritage ne sera pas trop lourd à porter pour un tout-petit ... d’autant qu’il existe de nombreuses voies portant leur nom de famille dans le pays …
Alors elle va mener l'enquête, rechercher des personnes qui ont connu Frans, parcourir le pays pour les rencontrer, eux ou leurs descendants car le temps a passé …
Elle va aussi éplucher de vieux journaux et passer des journées aux Archives ...
Tout en dressant le portrait de ce grand-oncle elle nous donne à voir quelques scènes de la vie quotidienne aux Pays-Bas du milieu du XXème siècle ...
Un roman tout en douceur et en nuances, récit d'une grossesse, de la déformation de son corps aux sentiments naissants pour ce bébé qui grandit et prend tout à tour le volume de différents légumes qu'elle énumère au fil des semaines : radis, carotte, poivron, aubergine ...
la narration passe tour à tour de l'intime à l'historique, dans une fluidité qui rend la lecture très agréable.
Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur !
Une belle rencontre ...
Octobre de Søren SVEISTRUP
Søren Sveistrup est l'un des scénaristes de la série danoise The Killing, qui mettait en scène l'inspectrice de la police de Copenhague, Sarah Lund, célèbre pour ses pull-over aux motifs de jacquard complexes.
Cette série, Forbrydelsen en VO, une enquête de 20 épisodes par saison, mêlait drame familial, politique et histoire policière. Tout le monde pouvait y être suspect, les fausses pistes et les rebondissements fréquents nous avaient fait dévorer chacune des trois saisons en quelques jours !
Aussi, quand Babelio m’a proposé de recevoir le premier roman de Søren Sveistrup dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée, je n’ai pas hésité une seconde, et j’étais ravie de le recevoir.
Ce pavé de 683 pages démarre par la découverte d’un cadavre féminin amputé d’une main dans la banlieue de Copenhague. A côté du corps, se trouve un petit bonhomme composé de marrons et de bouts de bois…
En charge de l’enquête, un couple d’inspecteurs, Naia Thulin, jeune mère célibataire et Mark Hess, qui vient de se faire renvoyer temporairement d’Europol.
L’analyse du bonhomme en marrons révèle la présence d’empreintes de Kristine Hartung, la fille de Rosa Hartung, enlevée un an auparavant et présumée morte …
S’ensuit une enquête interne menée par Mark Hess, qui se (re)mettra à dos la police de Copenhague pour avoir présumé que l’enquête initiale sur l’enlèvement de Kristine Hartung n’avais pas été mené correctement …
Et quand l’enquête sur le premier meurtre piétine, une seconde victime est découverte, quelques minutes à peine après son amputation et son décès …
Un roman qui m’a tenue en haleine tout du long sans qu’à aucun moment je ne devine qui pouvait être le tueur.
Un suspense mené de main de maître dans un roman où on retrouve quelques une des recettes de la série The killing : une enquête policière, un cadre politique avec les relations entre ministre et premier ministre, et une plongée dans les politiques sociales du Danemark, dans sa gestion de l’enfance maltraitée.
Un premier roman qui est une belle réussite … j’espère vivement qu’il y en aura d’autres
Chacun sa vérité de Sara LÖVESTAM
Kouplan, jeune iranien dans papiers, propose ses services de détective privé, un job qu’il est sur de pouvoir assurer facilement.
Pernilla voit sa petite annonce et le contacte pour qu’il retrouve sa fille de 6 ans, disparue depuis deux jours.
Kouplan mènera une enquête aux multiples ramifications dans un Stockholm bien différent de celui décrit habituellement dans les romans policiers.
Une écriture fluide, des personnages attachants, une description réaliste des lieux et des personnages secondaires.
La découverte d’un nouvel auteur dont le second opus vient de sortir en poche.
A suivre ...
Un cri sous la glace de Camilla GREBE
Emma est tombée amoureuse du patron de la chaîne de boutiques de mode où elle est employée dans le centre de Stockholm.
Il lui a offert une bague de fiançailles, lui a emprunté de l'argent (beaucoup d'argent !) mais alors qu'elle l'attend pour un repas en amoureux, il ne vient pas, ne répond plus au téléphone et semble avoir disparu ...
Hanne se rend compte que sa mémoire lui échappe ... malgré cela, elle va quitter son mari après une union de 30 ans, pour enfin vivre et profiter du temps qui lui reste
Dans un roman brillamment construit, où la parole est donnée tour à tour à différentes femmes, le suspense monte peu à peu jusqu'au dénouement ... que j'avais malheureusement deviné dès la moitié du roman !
J'ai entendu beaucoup de bien du second roman de cet auteur ... que j'ai déjà réservé à la médiathèque !
Roseanna de Maj SJÖWALL & Per WAHLÖÖ
Dans des essais sur le roman policier, dans des documentaires, j'avais entendu parlé de Maj SJÖWALL & Per WAHLÖÖ, comme les auteurs initiaux de ce qui devint les polars nordiques. Pionniers du genre dans les années 60,
Avec ce premier roman d'une série de dix, on fait la connaissance de Martin Beck, inspecteur principal de la police nationale affecté au bureau des homicides, appelé en qualité d'expert de Stockholm pour enquêter sur la mort d'une inconnue retrouvée dénudée dans un canal.
Ce roman se passe au début des années 60, à une époque où il n'y avait pas de police scientifique ni d'exploitation de traces ADN,un e époque où il fallait patienter pour obtenir une communication téléphonique internationale et où les documents étaient transmis par courrier ...
Dans un roman plus lent, moins trépidant que ses descendants actuels, on découvre une peinture de la société suédoise qui n'est pas sans rappeler le Paris de Maigret, décrit par Georges Simenon à la même époque ....
Des personnages attachants, une enquête bien décrite, des descriptions de Stockholm qui m'ont donné envie d'y revenir ... Bref, un roman qui m'a bien plu .... je vais essayer de dénicher les suivants ...
