romans francais
'L'élégance du hérisson' de Muriel Barbery
Tout ou presque a déjà été dit sur "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery.
C'est donc du bout des doigts que j'ai entamé sa lecture, persuadée que j'allais être déçue !
Cela n'a pas été totalement le cas !
J'ai passé deux jours agréables en sa compagnie.
Ce n'est pas un Grand livre, mais il est bien écrit, avec des rebondissements inattendus, mais ... avec un peu trop de bons sentiments à la clé pour mon goût ...
Je suis peut être trop amatrice de polars pour apprécier ce genre d'histoires !
'Entre les murs' de François Bégaudeau
J'ai acheté ce livre à la FNAC de L* parce que je me souvenais de l'enthousiasme avec lequel les journalistes de France Culture et de France Inter avaient parlé de ce livre lors de sa sortie, début 2006.
Il portait également un bandeau rouge "Prix France Culture - Télérama" 2006.
Deux bonnes raisons pour l'acheter et le lire rapidement, n'est ce pas ?
Je l'ai terminé ... et je ne sais pas ce que j'ai lu !
D'après la FNAC, c'est un roman ... mais où est l'histoire, une histoire qui aurait un début, un milieu et une fin, une conclusion, un bilan ... ?
On dirait un récit, celui d'une année scolaire, vue par un prof de français d'un collège situé dans arrondissement populaire de l'est parisien.
Mais un récit partisan et surtout anti-prof ! ? !
Ce livre est rempli des clichés habituels sur les profs qui n'ont choisi ce métier que pour les vacances ... Au premier paragraphe, on apprend d'ailleurs que le narrateur ne travaillera que 136 jours cette année là !
Scandé par les rentrées et (surtout) les vacances scolaires, ses descriptions de la salle des profs montrent ces derniers extrèmement préoccupés par trois occupations fondamentales :
- trouver la monnaie nécessaire pour obtenir du café du distributeur à boissons,
- réparer la photocopieuse pour réussir à obtenir d'elle les copies attendues,
- attendre les vacances et planifier ses activités hors collège.
Les élèves, on les rencontre en classe, avec leurs difficultés, leurs bavardages, leurs travaux.
Stéréotypés eux-aussi, ils sont décrits par les logos qui ornent leur T-shirts ou sweat -shirt (le plus jeune des profs aussi d'ailleurs).
Gloire est faite aux petits travailleurs d'origine chinoise, et honte à tous les autres colorés !
Très peu de cas est fait des difficultés familiales (sauf quand la mère d'un chinois est en passe de se faire expulser !) qui pourraient expliquer les difficultés scolaires.
Et les élèves difficiles, qui gènent, ... on les expulse après des conseils de discipline baclés !
Ce livre m'a déçue. Et les critiques radio qui l'ont encensé ... aussi !
Je regrette de ne pas y avoir trouvé un vrai témoignage, un récit structuré mettant en scène des vrais profs, pas des caricatures...
Je pensais y retrouver certains profs de collège, comme ceux que j'ai croisés, il y a une dizaine d'années, dans le collège cristolien où j'étais parent d'élèves délégué.
Tous les jours n'étaient pas roses ...
Il y avait des bagarres, des élèves à problèmes et des élèves intéressés, des profs amorphes et d'autres qui se décarcassaient, des projets différenciés qui réunissaient professeurs de différentes matières et élèves de plusieurs classes et les faisaient tous 'sortir' du collège pour découvrir la "vraie vie" dans le "vrai monde" (comme dans le cadre du projet sur l'eau où ils avaient été visiter une usine d'épuration)
Il y avait des conseils de classe houleux, des conseils de discipline aussi, une direction campée sur ses positions d'un autre temps, mais j'ai rencontré des professeurs qui essayaient d'aider réellement les élèves et qui savaient les intéresser.
Ces professeurs-là étaient ils des perles rares, des extra-terrestres ?
Existent-ils toujours ?
La douceur (Christophe Honoré)
Histoire (résumé pris sur le site de l'auteur) :
Steven a onze ans lorsqu'il se laisse entraîner par Jeremy à commettre un crime barbare. Des années plus tard, il raconte. Ou tente de raconter. Son grand frère et la directrice du centre de vacances où le crime a eu lieu tentent eux aussi de comprendre ou d'oublier. Malgré l'horreur ils cherchent à trouver un sens à leur vie. Mais tous se heurtent à la même impossibilité : celle de dire à la fois l'amour et l'abjection. Cet admirable roman est comme une série d'éclairs. Sa clarté aveuglante révèle ce que chacun de nous cherche à oublier.
Ce roman à plusieurs voix est plaisant à lire, car justement, on y trouve plusieurs voix :) Mais... comme je le disais à Anne :
A propos de ce livre, je dirais que j'en ai aimé le style, la façon de raconter.
En fait, j'ai tout aimé sauf la descritpion de la scène de torture
(et malheureusement, plusieurs semaines après avoir lu ce livre, c'est cette impression de malaise qui reste en moi).
Je déconseille aux âmes sensibles !!
Vendredi 13 chez Tante Jeanne (Arnaud Cathrine)
L'histoire (résumé pris sur fnac.com) :
Gaspard est démoralisé. Il pensait partir rejoindre, avec ses parents, ses cousins en Normandie comme tous les étés. Mais Tante Jeanne est morte et les parents insistent pour se rendre à l’enterrement. Malgré les protestations Gaspard se retrouve dans la maison de cette veille dame tellement acariâtre de son vivant. Il fera connaissance avec des oncles, tantes et cousins qu’il voit rarement mais aussi, parce qu’il va tomber sur le carnet intime de sa tante, avec cette disparue.
Ce roman ne fait pas partie de ceux qui s'adressent aussi aux adultes (comme La vie peut-être, du même auteur, à l'école des loisirs), c'est sans doute pourquoi il m'a moins marqué. L'histoire est cela dit plaisante à lire !
Falaises (Olivier Adam)
L'histoire (pris sur evene.fr) :
A 31 ans, Olivier a une petite fille de deux ans, Chloé, avec sa compagne qu'il aime tant, Claire. Il a tout pour être heureux, mais ne peut oublier sa mère défunte, il y a vingt ans jour pour jour. Ce sombre anniversaire le fait revenir sur les lieux du suicide de celle-ci, à Etretat. Les souvenirs affluent, l'homme redevient l'enfant qu'il n'a jamais cessé d'être.
Ce livre est très poignant, écrit comme une autobiographie (d'ailleurs... y a-t-il un grand pas entre certains évènements de ce livre et ceux qu'il a pu vivre ?). J'ai beaucoup aimé ; c'est un livre qui reste en mémoire.
A noter qu'on y retrouve la mère de son roman Sous la pluie et Lorette d'On ira voir la mer.
L'invention du père (Arnaud Cathrine)
Et hop ! Encore un livre d'Arnaud Cathrine !
L'histoire (résumé emprunté sur le site de l'auteur) :
Un jeune homme, Rafael, traverse la frontière franco-espagnole en direction d’un village perdu d’Estrémadure, à la rencontre d’un père agonisant, qu’il n’a pas connu. À peine arrivé, il apprend son décès. Il restera dans ce hameau déserté, face à la lâcheté de la responsabilité collective sur fond de guerre civile. Dès lors, il inventera des dialogues imaginaires pour donner un nouveau souffle à la figure tutélaire de Goyo Lasagual, «ce sale étranger».
Eh bien... je dois dire que je me suis ennuyée à la lecture de ce livre... moi qui suis pourtant une inconditionnelle d'A. Cathrine ! J'ai aimé son style dans ce roman, mais... je ne sais pas... je n'ai pas accroché !