La panthère des neiges de Sylvain Tesson
J'ai rencontré Sylvain Tesson en début d'année 2019, un jour où j'assistais à l'enregistrement de la Bande Originale à la Maison de la Radio, et où il était invité pour présenter l'édition en livre de poche de 'Sur les chemins noirs'.
Je n'avais encore jamais rien lu de lui, simplement vu l'adaptation cinématographique de 'Dans les forêts de Sibérie', et je nje l'imaginais que comme un écrivain-marcheur-parleur.
Avec 'La panthère des neiges', j'ai découvert une toute autre facette de cet auteur.
Convié par Vincent Munier, un photographe animalier, à l'accompagner dans sa traque de la penthère des neiges sur les hauts plateau du Tibet, il va devoir se taire, des heures durant, se faire immobile, afin de permettre à l'animal d'apparaître et de se laisser entrevoir.
J'ai beaucoup apprécié la lente progression vers les lieux d'habitat de cet animal myhtique, qui, oui existe encore, mais qui se fond si bien dans son environnement et se dévoile si rarement qu'elle semble disparue.
J'ai apprécié l'explosion des moments de repos où la parole peut enfin se libérer et on sent toute la retenue qui a été nécessaire à Sylvain Tesson pour rester silencieux de l'aube jusqu'au soir ...
J'ai aimé cet ouvrage tout à la fois lent et rapide, contemplatif et voyageur, solitaire et grégaire lorsque l'expédition partageait repas et huttes des populations autochtones.
Bref, un vrai plaisir de lecture.
Je remercie vivement les Editions Gallimard et la Fondation Orange, via Lecteurs.com, de me l'avoir fait parvenir dans le cadre du Cercle Livresque 2019.
L'indice de la peur de Robert Harris
Je suis depuis longtemps fans des romans de Robert Harris, découvert en 1993 avec Fatherland puis Enigma, deux romans passionnants dont l'action se déroulait pendant la seconde guerre mondiale, puis plus récemment avec ses romans à suspense situés dans l'Antiquité romaine, avec, notamment l'excellent Pompei.
Changement complet de décor et de type d'intrigue avec "L'indice de la peur" dont l'action se passe à Genève, autour d'un mathématicien de génie, patron d'un fonds spéculatif, et son bébé, un ordinateur auto-apprenant qui permet à son entreprise d'offrir les meilleurs rendements du marché ...
Mais jusqu'où peut aller une telle machine ?
Jusqu'où va aller son concepteur ?
Bref, d'une iddée séduisante, on a viré dans une version helvétique et bancaire de '2001, Odyssée de l'espace' et j'avoue avoior éé déconcertée par le dernier ters du livre.
Bref, un thriller financier qui ne tient pas ses promesses et une intrigue scientifique qui tourne court.
Dommage !
Le coffre de Jacky SCHWARTZMANN & Lucian Dragos BOGDAN
Je suis totalement fan de l'écriture de Jacky Schwartzmann, découvert l'an dernier avec "Demain, c'est loin", confirmé par "Pension complète" cette année.
Cette fois, il s'agit d'une collaboration avec Lucian Dragos BOGDAN pour un récit à quatre mains qui évolue entre la France et la Roumanie et qui a été "commandé" par l'édition 2019 des Quais du Polar qui m'a bien divertie.
L'histoire, un peu décevante (en banlieue lyonnaise, une sexagénaire est retrouvée dans un terrain vague, enfermée dans un coffre de toit, sans voiture alentour !) est sauvée par l'humour, par le nom des personnages (une majorité d'auteurs et d'éditeurs de polars !)
Bref, un petit roman sans prétention, un peu roman de gare, un peu 'pulp' ...
J'attends le prochain "vrai" roman de Jacky Schwartzmann !
La rose et le glaive de René Goscinny & Albert Uderzo
Déniché à la médiathèque du village voisin, alors que j'avais perdu tout espoir de pouvoir l'emprunter un jour, j'ai été extrêmement déçue par cet album d'une rare misogynie !
Les femmes du village, fâchées contre l'enseignement du barde, font venir une barde de Lutèce qui reprendra l'école du village.
Maestria arrive portant des braies, ce qui fait rire les hommes du village et lle décide de monter les femmes contre eux en dénonçant leur 'esclavage' et leur prônant l'égalité ...
Côté romain, un navire chargé d'une mystérieux renfort de troupes fait route vers Petitbonum, nouvelle arme secrète contre les irréductibmes gaulois.
Articles de Lutèce, fanfreluches et colifichets auront vite raison de la nouvelle compagnie d'amazones et nos gauloises regretteront bien vite les tendres bras de leurs maris ...
Même pas drôle ! Juste affligeant !
Codex 632 - Le secret de Christophe Colomb de Jose Rodrigues dos Santos
Je ne suis jamais déçue pendant mes lectures des romans de Jose Rodrigues dos Santos.
Son érudition me permet toujours d'apprendre quelque chose, son sens du suspense me tient en haleine tout au long de ses romans, et il me fait souvent voir autrement des faits tenus pour acquis ...
Dans celui-ci, il s'attaque auxx origines de Christophe Colomb et à la géopolitique des XV et XVIèmes siècles.
Les Portugais auraient-ils découvert l'Amérique du sud bien avant la "découverte" de l'Amérique en 1492 ?
Christophe Colomb était-il réellement génois ?
Telles sont quelques unes des questions qui servent de fondement à l'intrigue de ce roman ... et qui permettent d'imaginer une autre vision de l'Histoire ...
Mais d'ailleurs, Eric Le Rouge avait devancé Christophe Colomb ... et avant lui, d'autres explorateurs venus d'Asie ...
Bref un bon roman - même s'il était moins abouti que La formule de Dieu ou Furie Divine.
J'ai d'autres romans de cet auteur en stock dans ma liseuse ... à suivre donc !
Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson
Un roman qui a pour origine la rencontre improbable de l'auteur avec le sosie d'un de ses amis d'adolescence alors qu'il donne une interview dans un hôtel bordelais ...
Ses souvenirs remontent alors et ces quelques mois de découverte de l'amour, des premiers émois, de la découverte du corps de l'autre dans la France provinciale des années 70 ...
Un roman pudique, qui met au jour l'éveil homoxesuel de l'auteur, au premier chagrin d'amour, à la découverte du mal que fait l'absence de l'autre et pui l avie qui continue et l'absence qui s'estompe remplacée par d'autres activités, d'autres rencontres, d'autres amours.
MAis on n'oublie jamais même si au bout du compte on a vécu des vies parallèles, croisées un jour avant de se séparer pour ne jamais se recroiser ...
Un roman émouvant qui m'a donné envie de lire d'autres romans de cet auteur que j'avais un peu oublié ...
La disparition d'Adèle Bedeau de Graeme Macrae BURNET
Ce roman commence par une étrange préface, honorant lauteur oublié de ce roman remis au goût du jour par un film de Chabrol de 1989 (qu'on ne trouve pas dans sa filmographie !)
Ce roman ressemble à un roman policier des années 60, avec quelques intonations de Simenon, dans la façon de décrire longuement et précisément le personnage principal en lui tournant lentement autour, puis en divulgant brièvement certains faits majeurs de son passé, des fulgurances qui font fi de la chronologie ...
Manfred Baumann est un personnage terne, orphelin de ses deux parents, élevés par les aprents de sa mère, à Saint Louis, petite ville endormie frontalière de la Suisse et de l'Allemagne.
Il est devenu employé de banque, a ses habitudes au café restaurant La Cloche où il prend ses repas et occupe la place d'un mort aux parties de cartes du jeudi soir.
Il apprécie (de loin) la jolie serveuse, Adèle Bedeau, se surprenant même à la suivre certain soir et découvrant son jeune ami motorisé.
Lorsqu'Adèle disparaît, Baumann est déstabilisé ; l'inspecteur Gorski entre en scène et commence tisser sa toile autoutr de Baumann.
Un roman aux débuts un peu lents, puis son rythme s'accélère doucement, ...et il devient impossible de le poser.
J'ai effectué de nombreux déplacements professionnels à Saint Louis au début des années 80, et j'ai bien retrouvé dans ce roman l'atmosphère un peu empesée et vieillotte de cette ville à cette époque-là.
Un auteur que je découvre, et dont je vais m'empresser de rechercher les autres opus.
Qu'est-ce qu'elle a ma gueule d'Avery Flynn
Uneopération Masse Critique particulière de Babelio.
Un titre et un thème bien loin de mes lectures habituelles.
Une envie de légèreté.
Et hop !
Ce livre m'a permis de cocher de nouvelles cases dans mes parcours de lecture !
Gia est qualifiée de "crevette" sur la 4° de couverture.
Je ne connaissais pas cette expression qui qualifie les femmes au corps superbe mais au visage disgracieux. Le malheur de Gina, c'est d'avoir le nez des Luca, un 'gros nez', qui la disqualifie, alors qu'il donnait de l'allure au grand-père !
A défaut de se trouver un soupirant durable, elle est devenue organisatrice de mariages (au moins les mariées ne craignenet rien !) ...
Le sort lui fait rencontrer Ford, un flic irmandais hyper canon, qui toombe amoureux follement d'elle !
Bref après quelques péripéties mettant en jeu la famille mafieuse de Gina, des collègues manquant de finesse et quelques nuits torrides, tout finira en happy end !
Un roman gentillet, lu un jour bien gris et pluvieux ! !
